Quatre militaires du 45e régiment de ligne de La Rochelle sont guillotinés en place de Grève à Paris.
Ils s’appellent Bories, Goubin, Pommier et Raoulx. Ils ont respectivement 26,25,24 et 20 ans. Depuis le 19 mars, les sous-officiers sont détenus et depuis le 5 septembre, ils attendent leur exécution.
Ils n’ont commis aucun meurtre, mais à cette époque, l’accusation de complots contre le roi vaut la mise à mort.
Leur tort est d’appartenir à la Charbonnerie, une société secrète visant à comploter contre le régime. Parce qu’ils ont solennellement prêté serment lors de leur adhésion, les principaux accusés refusent de dénoncer leurs chefs, malgré la promesse de grâce qui leur est faite par le tribunal.
D’où la sévérité de la peine.
« Vive la liberté ! » cria chacun des 4 condamnés en grimpant sur l’échafaud.
Un demi-siècle après leur décapitation, des vengeurs profiteront de la Commune pour exécuter le mouchard qui les avait dénoncés pour sauver sa propre tête : un certain Goupillon, ancien sergent âgé de 80 ans.
L’auteur de « Grand Meaulnes », Henri-Alban Fournier, dit Alain-Fournier est tué non loin de la tranchée de Calonne alors qu’il vient d’avoir 28 ans.
En 1913, il lui avait manqué une voix pour obtenir le prix Goncourt.
Son corps sera retrouvé et formellement identifié dans une fosse commune, 77 ans après sa disparition.
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