"Je pense qu'il y a un mauvais climat dans le pays. ce n'est pas simplement un climat institutionnel, c'est un mauvais climat social, un mauvais climat moral, et le rôle d'un chef de l'Etat c'est de mettre de l'apaisement, pas de l'énervement", a affirmé le député de Corrèze sur TV5-Monde, interrogé sur l'adoption de la réforme des retraites mercredi à l'Assemblée nationale dans une ambiance explosive.
"Si Nicolas Sarkozy n'était pas intervenu directement, je ne pense pas que le président de l'Assemblée nationale aurait pris la décision d'interrompre les travaux", a-t-il assuré. "C'est parce qu'il était sous pression. Je pense que Sarkozy n'a pas rendu service, ni à l'Assemblée nationale, ni à son président", a-t-il conclu.
"Le pouvoir a peur que le mouvement social ne s'empare de ce délai pour renforcer encore sa mobilisation", a estimé M. Hollande, relevant qu'une poursuite des débats aurait entraîné un report de l'adoption du texte de "15 jours".
Sur Canal +, M. Hollande a renouvelé ses accusations: "Ce n'est pas le président Accoyer qui a décidé d'interrompre les débats à l'Assemblée nationale. Il l'a dit lui même -c'était presque un aveu 'j'ai décidé seul' on ne lui demandait rien-, c'est Nicolas Sarkozy qui a fait pression sur le président de l'Assemblée nationale".
Pour lui, "le président de la République veut en terminer au plus vite avec la réforme des retraites".
M. Hollande pense "que nous sommes dans le régime de l'excès. Il y a trop d'excès". Pour lui, "on est dans le régime de l'outrance, de l'exagération, pour ne pas dire de l'extravagance".
Le député considère que "c'est au président de la République de mettre un peu de sagesse, de calme et de sérénité".
Probable candidat aux primaires, il s'est dit également "candidat à faire valoir (ses) idées devant les Français".
Source : afp
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