En confirmant la perspective d'un moratoire jusqu'à la fin 2013, le ministre de la Culture et de la Communication constate l'échec de la réforme voulue par Nicolas Sarkozy.
Les parlementaires de l'opposition avaient, lors du débat à l’Assemblée, argumenté avec force sur l'impossibilité de supprimer totalement la publicité dans l'audiovisuel public sans garantir de manière pérenne son financement et son développement. Le gouvernement et sa majorité, en négligeant cette préoccupation pourtant essentielle, en sont réduits aujourd'hui à battre en retraite.
Il reste que l'idée d'un moratoire qui, à court terme, est un moindre mal laisse entier le problème du financement de France Télévisions dans les années à venir.
Plus que jamais, l'audiovisuel public est placé dans une situation de dépendance budgétaire qui le fragilise gravement face à ses concurrents: la taxe télécoms fait toujours l'objet d'une procédure d'infraction de l'Union européenne contre la France, la taxation des recettes publicitaires des chaînes privées bien que revue à la baisse fait l'objet d'un intense lobbying de TF1 et de M6 pour obtenir sa suppression et enfin l'Etat actionnaire n'a pas les moyens de dégager les ressources nécessaires compte tenu du déficit abyssal des comptes publics.
Aujourd'hui encore plus qu'hier, il faut rapidement revenir sur la mauvaise loi de 2009 et libérer l'audiovisuel public de l'incertitude financière qui le pénalise tant et de la dépendance politique créée par le pouvoir de désignation de ses dirigeants que s'est octroyé le chef de l'Etat.
Communiqué du parti socialiste
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