"Rien n'a changé" après les annonces du chef de l'Etat devant le Conseil des ministres et avant la reprise des débats à l'Assemblée nationale, a estimé M. Ayrault.
Ces premières annonces présidentielles "vont plutôt stimuler les organisations syndicales pour que le mouvement de protestation s'amplifie", a-t-il ajouté devant l'Association des journalistes parlementaires, saluant la mobilisation de mardi.
"Je trouve qu'il y a une certaine forme d'arrogance de la part du président de la République", a-t-il poursuivi. "Je pense qu'il fallait un autre message. On est toujours dans la même logique: j'écoute, mais je n'en tiens pas compte".
Le chef de l'Etat a maintenu le report de l'âge légal de départ en retraite de 60 à 62 ans. Sur le dossier de la pénibilité, le président a proposé d'abaisser à 10% le taux d'incapacité permettant aux salariés effectuant un travail pénible de continuer à partir à la retraite à 60 ans, contre 20% dans le texte actuel et d'étendre le bénéfice de ce régime aux agriculteurs.
"On est toujours dans la même logique médicale de l'invalidité", a regretté M. Ayrault qui a estimé que «la réforme des retraites est une réforme de classe".
Source : afp
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