Au perchoir, M. Accoyer a convoqué une prochaine séance mercredi à 15H00, heure initialement prévue pour le vote solennel sur l'ensemble du projet de loi de réforme des retraites.
Dans une Assemblée à vif après une nuit blanche, des dizaines de députés de gauche sont alors sortis de l'hémicycle en scandant "démission, démission", tout en poursuivant un temps, fait exceptionnel, M. Accoyer dans les couloirs du Palais-Bourbon.
Le président de l'Assemblée a ainsi mis fin aux explications de vote personnelles de cinq minutes chacune sur le texte que les députés de gauche avaient commencées à 7H45.
Ils entendaient les poursuivre toute la journée pour retarder l'heure du vote.
"Je ne laisserai pas, au travers de petites manœuvres, l'obstruction qui est paralysante et dévalorisante pour notre Parlement, se réinstaller", a lancé M. Accoyer devant un hémicycle survolté, après une séance ayant commencé la veille à 16H00, avec seulement une heure de pause.
M. Accoyer a annoncé sa décision juste après l'intervention de l'ex-Premier ministre Laurent Fabius.
Le patron des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, a dénoncé "un passage en force". Le député socialiste Philippe Martin parlait "d'une nuit blanche et d'une journée noire pour la démocratie".
De son côté, l'ancienne ministre et députée communiste, Marie-George Buffet, s'est déclarée "en colère", dénonçant "un fait très grave" et "une censure".
Source : afp
Commentaires