"Vous n'avez pas les mains libres, vous n'avez pas écrit ces amendements, ces amendements n'ont pas été écrits rue de Grenelle mais ont été écrits à l'Élysée!", a lancé le député ardéchois PS Pascal Terrasse.
Les députés sont entrés dans le vif du débat des retraites mercredi soir avec l'examen des premiers amendements. En commission des Affaires sociales, la majorité a précisé et adopté en soirée les nouvelles mesures sur la pénibilité présentées le matin en Conseil des ministres.
Tout au long de la matinée, le ministre du Travail a défendu la réforme en ironisant sur le projet des socialistes. "Vous vous basez sur des recettes virtuelles, vous ne pouvez pas faire croire qu'on va payer sur du vent les retraites des Français!", a-t-il lancé.
Les socialistes, eux, ont mis en avant le fait qu'Eric Woerth ait argué de la crise financière pour justifier les mesures de la réforme. "Le gouvernement fait payer aux salariés et particulièrement aux plus vulnérables (les ouvriers, les femmes, les précaires) la facture de la faillite du système bancaire et financier", ont-ils affirmé dans un communiqué.
La députée PS Marisol Touraine a part ailleurs sollicité une augmentation du temps de parole compte tenu de nouveaux amendements à examiner. "Il y aura une heure trente de plus par groupe", a répondu le président de séance.
Cette rallonge a satisfait les députés PCF, qui réclamaient du temps supplémentaire pour examiner les "13 amendements" du gouvernement "gardés jusqu'alors secrets" et qui sont une "insulte" à la mobilisation des Français. Ils ne laisseront "pas museler le débat", ont-ils prévenu.
Alain Vidalies (PS) a stigmatisé lui aussi "un texte élaboré à l'Élysée", un ministre du Travail qui "n'a aucune marge de manœuvre" et "ne pèse rien", alors que la discussion portait dans la matinée sur l'instauration d'un comité de pilotage des retraites.
Source : afp
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