"Ce sont des avancées très importantes sur la pénibilité. Il y a une réponse forte du gouvernement", a dit pourtant à la presse le ministre du Travail Éric Woerth en sortant de la réunion de la commission des Affaires sociales, qui s'est réunie pendant plus de deux heures.
Le ministre n'a souhaité faire "aucun commentaire" sur la décision des syndicats de convoquer une nouvelle "journée de grève et de manifestations" le 23 septembre.
Les députés PS ont parlé "d'amendements écrits à la va-vite, arrivés tardivement pour essayer de désamorcer la force du mouvement social de mardi".
Dans le détail, les députés ont adopté des amendements de dernière minute du gouvernement, qui reprenaient les annonces de l'Elysée faites le matin même, notamment sur la question de la pénibilité, après la mobilisation de mardi.- Dans un premier temps, le gouvernement voulait maintenir la retraite à 60 ans pour les seuls salariés justifiant d'un taux d'incapacité de 20% en raison de la pénibilité au travail.
L'exécutif a décidé d'étendre la disposition "aux personnes justifiant d'un taux d'incapacité permanente compris entre 10 et 20%".
Dans ce cas, le départ à 60 ans sera subordonné "au fait que l'assuré puisse apporter la preuve qu'il a bien été exposé à des facteurs de risques professionnels" et à "l'aval d'une commission".
- "C'est une avancée historique qui permettra à 30.000 personnes de partir plus tôt, et notamment aux caissières victimes de troubles musculo-squelettiques", a dit la députée UMP Valérie Rosso-Debord.
- Alain Vidalies (PS) a dénoncé "des textes écrits à la va-vite" et "une usine à gaz". "Le gouvernement invente un système où il faudra que le salarié aille devant une commission...j'ai presque envie de dire que cela me paraît relever de l'amateurisme que de la réponse" au mouvement social, a-t-il déclaré.
Dans l'hémicycle, la discussion générale sur la réforme des retraites a repris à 21h45 avant l'examen des amendements.
Source : afp
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