Le groupe PS à l'Assemblée a reposé la question des conflits d'intérêts et du financement des partis politiques par des "micro partis" en défendant jeudi des propositions de loi sur fond d'affaire Woerth/Bettencourt.
Il devait présenter dans l'après-midi une troisième initiative parlementaire sur l'interdiction du cumul des mandats.
Le gouvernement a une nouvelle fois demandé que l'Assemblée ne vote sur l'ensemble de ces textes comme sur les amendements que mardi, à la grande colère de l'opposition : "la majorité a organisé l'absentéisme de ses députés".
Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, "qui pratique lui-même le conflit d'intérêt, a donné le mauvais exemple en ne venant pas au débat", a ajouté le groupe PS dans un communiqué, allusion à la collaboration de M. Copé avec un cabinet d'affaires.
- Dans un premier texte, le PS demande d'"augmenter le nombre d'incompatibilités applicables aux ministres", afin de garantir "leur pleine et entière indépendance".
Intitulé "Pour une république décente", il vise très clairement l'ancienne situation d'Eric Woerth, qui a été trésorier de l'UMP tout en étant ministre.
Cette situation avait fait l'objet d'une question PS au gouvernement dès le 9 décembre 2009, bien avant le déclenchement de l'affaire Bettencourt. "Question ridicule", avait alors balayé M. Woerth.
- Le second texte, qui entend plafonner à 7.500 euros l'ensemble des dons qu'une personne physique peut consentir à un ou plusieurs partis politiques, vise les "micro partis", notamment ceux qui reversent de l'argent à l'UMP, selon le PS.
"Simplisme", "propositions imprécises": le gouvernement s'est opposé à ces deux initiatives par la voix d'Henri de Raincourt.
Le groupe PS a dénoncé dans un communiqué le "régime Sarkozy qui, depuis trois ans et la nuit du Fouquet's, pratique à grande échelle la confusion des intérêts politiques et financiers (affaire Woerth/Bettencourt, affaire Tapie, affaire Dassault, affaire des paris en ligne pour ne citer que les plus connues)".
Source : afp
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