Les députés UMP ont vivement critiqué mardi Martin Hirsch pour son livre sur les conflits d'intérêts, certains l'accusant d'avoir enfreint les règles de confidentialité de la Commission pour la transparence financière de la vie politique, dont il a été membre.
Ces attaques en règle de l'ex Haut commissaire aux solidarités actives se sont déroulées dans les huis clos des réunions du bureau puis du groupe UMP à l'Assemblée nationale, selon des participants.
"Hirsch est le dernier à pouvoir donner des leçons !", a lancé Thierry Mariani dans une allusion au fait qu'en sa qualité de membre du gouvernement, M. Hirsch avait porté une loi créant l'Agence du service civique, qu'il dirige aujourd'hui.
Hervé Mariton a jugé que l'utilisation d'informations obtenues lors de son passage à la Commission pour la transparence financière de la vie politique - auprès de laquelle les hommes politiques doivent renseigner leur patrimoine lors de leur entrée en fonction et à l'issue de leur(s) mandat(s) - était "largement sanctionnable".
Les révélations de M. Hirsch vont susciter "le trouble chez les élus sur le respect de la confidentialité des données transmises", a déploré François Grosdidier.
Après "toutes les attaques" de la gauche ces dernières semaines, "Hirsch, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase", a lancé le chef de file députés UMP, Jean-François Copé.
Un peu plus tard, devant la presse, M. Copé a ironisé, comme le week-end dernier, sur le fait que Martin Hirsch, en tant qu'ex-président d'Emmaüs France, était "une icône médiatiquement et politiquement intouchable".
Il a qualifié l'ancien membre du gouvernement de "donneur de leçons sélectives de morale", qui "choisit (ses cibles) à la tête du client". Une allusion au fait que M. Hirsch s'est abstenu d'évoquer le cas d'Eric Woerth, en raison de ses liens avec le ministre du Travail.
"En m'élevant contre ce livre, je sais que je contribue à faciliter ses ventes. Martin Hirsch va-t-il reverser (l'argent gagné) à une oeuvre caritative ?", a encore ironisé M. Copé.
Devant ses collègues, un député UMP s'est inquiété du fait que d'autres "ministres d'ouverture, comme Bernard Kouchner, décident de se lâcher eux aussi quand ils auront été virés du gouvernement".
Source : afp
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