Le PDG de la Poste a profité d'un séminaire de presse pour annoncer ses projets à l’horizon 2015.
Un plan que résume trois principes : opérer de nouvelles réductions des effectifs, délaisser progressivement les activités les moins rentables, dont le courrier, et privilégier la croissance externe du groupe.
En mars, il annonçait vouloir profiter de l’augmentation de capital pour moderniser le service courrier, pour faire face à l’ouverture à la concurrence européenne et pour alléger la dette de l’entreprise publique. Changement de cap.
L’augmentation du capital servira désormais au développement de la Banque postale, du colis ou de la téléphonie mobile, au détriment de la véritable mission de la Poste.
Jean-Paul Bailly n’est plus à une contradiction près. Mais à moins de trois mois de la libéralisation du marché (qui intervient le 1er janvier 2011), ces déclarations contredisent les engagements pris et annoncent bien une remise en cause du service public postal.
Autre incertitude : l’Union européenne s’interroge désormais sur l’entrée de la Caisse des dépôts et consignations au capital de l’entreprise et risque de décréter ce rapprochement illégal et caduque, car assimilable à une aide d’état.
Le Parti Socialiste invite le gouvernement et les dirigeants de la Poste à enfin tenir compte du succès du référendum populaire en faveur d’un service postal accessible et universel, et à revenir sur ce plan.
Il demande au gouvernement de cesser de jouer les apprentis sorciers, entre augmentation de capital hasardeuse et projets risqués, et de permettre à La Poste de se consacrer à sa mission de service public.
Communiqué du parti socialiste
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