En proposant la mise en place d'un examen de passage au collège et l'organisation de tout le programme de l'école primaire dans cette perspective le président du groupe UMP à l'Assemblée fait fausse route.
L'école française souffre déjà de sa tendance à organiser un tri scolaire et social dès le plus jeune âge. Conséquence de cette compétition généralisée, les élèves de notre pays sont parmi les plus stressés et, lorsqu'ils sont en difficulté, les plus en souffrance.
Le retour d'un archaïque certificat d'étude, couperet de la scolarité primaire ne peut qu'aggraver cette situation.
Les mieux à même d'évaluer les élèves et leurs difficulté sont leurs enseignants.
Il est par ailleurs inquiétant d'entendre Jean-François Copé prôner le redoublement du CM2 pour les élèves qui ne seraient pas au niveau.
Envisage-t-il de faire redoubler 40% des enfants c'est-à-dire le nombre de ceux qui ont des lacunes sérieuses en lecture, écriture et calcul ?
A moins qu'il ne s'agisse en réalité de préparer les esprits à la mise en place, au collège, d'une scolarité à deux vitesses...
La réflexion doit se porter sur les causes des problèmes et pas sur ses conséquences.
Le vrai problème, c’est le sous investissement dont souffre l’école primaire en France, alors que beaucoup se joue pour les enfants à cet âge.
Communiqué du parti socialiste
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