Le texte sur la sécurité – la LOPPSI – dont l’Assemblée a débuté l’étude en 2nde lecture mardi 5 octobre est un condensé des erreurs que commet Nicolas Sarkozy depuis huit ans :
- L’illusion de la panacée répressive. Toutes les occasions sont bonnes pour resserrer obsessionnellement les mailles du filet répressif. Et une nouvelle fois, des dispositifs sont rajoutés à d’autres eux‐mêmes non encore évalués (peines planchers, loi sur la récidive). Et jamais l’UMP ne s’interroge sur le fait que la dissuasion qui était attendue de l’adoption des précédentes lois n’est pas au rendez‐vous…
- L’illusion de la fuite en avant technologique. Pour tenter de masquer les conséquences de sa politique stupide de suppression des emplois de policiers et de gendarmes, le gouvernement est contraint de se réfugier dans une confiance aveugle envers la technique. Jamais on n’aura autant vanté le déploiement tout azimuts de la vidéosurveillance, du contrôle de l’internet, de la multiplication des fichiers !
- L’illusion de l’efficacité de la radicalité policière. Nicolas Sarkozy s’enferre dans son dogmatisme et continue à confondre retour à la tranquillité publique avec démonstration de la force. Hélas, le rétablissement de l’autorité appelle des solutions plus complexes et plus pérennes que les déclarations de guerre, le déploiement de Robocops ou la mise en pool de forces de projections..
Les socialistes qui défendront une autre vision basée sur une hiérarchisation des priorités répondant des urgences. A l’encontre de la dispersion actuelle que traduit la dilatation de ce texte (46 articles lors de son dépôt en mai 2009, 88 lors de son vote en 1ère lecture par l’Assemblée le 16 février 2010, 143 en sortant du Sénat le 10 septembre !), nous proposerons notamment :
- La concentration des moyens sur la protection des personnes les plus vulnérables, c'est-à-dire sur les populations vivant dans les quartiers sensibles.
- La priorisation de la lutte contre les violences aux personnes,
- L’élaboration d’une politique de contrôle de l’activité quotidienne des délinquants récidivistes basée sur une meilleure articulation entre la police et la justice.
Communiqué du parti socialiste
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