Mercredi 20 octobre, les députés européens ont prolongé le congé maternité de 14 à 20 semaines entièrement rémunérées.
Un congé paternité payé d’au moins deux semaines a également été adopté.
La protection des femmes enceintes et jeunes mères a été étendue : le licenciement est interdit du début de la grossesse jusqu’à six mois après la naissance et les femmes doivent pouvoir retrouver un emploi ou un poste équivalent, avec le même type de fonctions et le même salaire, après leur retour de congé maternité, les heures supplémentaires et le travail de nuit sont interdits jusqu’à la fin de la période d’allaitement.
La Secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano, s’est empressée de dire son opposition à cette résolution, sous prétexte que la France, avec 16 semaines de congé maternité, serait déjà « dans la moyenne haute » de l’Union, se mettant en contradiction complète avec le principe de la clause de l’Européenne la plus favorisée adoptée en février dernier.
Dans notre pays, où la grossesse est encore un encore un frein important à la progression de carrières des femmes, comme en témoignent les rapports de la Halde ou actuellement les réactions contre le projet de loi réformant les retraites, qui ne prend pas en compte les parcours hachés des femmes ayant dû s’arrêter de travailler pour s’occuper de leur enfant, il y a encore vraiment de gros progrès à faire.
Le Parti socialiste se réjouit de voir que le Parlement européen ouvre le débat pour améliorer la santé et la sécurité des femmes, et garantir l’égal accès à ce droit pour toutes les mères et fait bien évidemment sienne cette résolution, proche de la proposition de loi socialiste examinée et rejetée par la droite le 25 mars 2010. Il déplore l’attitude de refus et de fermeture du gouvernement.
Il souhaite que cette opportunité soit saisie pour améliorer l’indemnisation des congés familiaux et optimiser l'ensemble des congés liés à l’accueil des enfants au sein des familles (congé maternité, paternité et parental).
Il est impératif de répondre aux situations injustes que rencontrent les femmes qui exercent une activité non salariée (cheffes d’entreprises, artisanes, etc.) ou travaillent en intermittence, et qui ne peuvent bénéficier du congé « pathologique » avant la grossesse ou prendre un congé parental sans subir d’importantes sanctions financières parfois rédhibitoires.
Il faut préserver la santé des femmes, garantir leurs droits et améliorer la conciliation des vies familiale et professionnelle en encourageant l’implication des pères dans l’éducation des enfants et les tâches domestiques.
Communiqué du parti socialiste
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