Le dernier rapport de Jacques Attali n’a tiré aucune leçon de la crise. Pour « libérer la croissance », il propose la réduction de la dépense publique de 50 milliards d’euros en trois ans.
Jacques Attali a donc eu une grande idée. Demander aux salariés, aux familles, aux bénéficiaires des prestations sociales, aux consommateurs, aux usagers des services publics de payer la facture de la crise.
Souhaitons que ce rapport n’ait d’autre utilité que de faire parler de son auteur.
Ce rapport n’est rien d’autre qu’un satisfecit adressé à la politique du Président de la République et de son gouvernement, en proposant même de l’amplifier ! De telles propositions sont non seulement totalement infondées, mais en plus catastrophiques pour l’avenir de notre pays.
Le blocage des salaires des fonctionnaires, le gel de certaines prestations sociales, la mise sous conditions de ressources des allocations familiales et l’augmentation de la TVA n’auront qu’un seul effet, amputer davantage une consommation déjà faible, faire replonger la croissance et in fine, avoir l’effet inverse à celui recherché : accroître les déficits publics avec la chute des recettes induites par le ralentissement de la croissance.
Le rapport ne s’arrête pas là, il propose également de poursuivre la politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux et d’élargir cette mesure aux collectivités locales et à la sécurité sociale.
Associée à une baisse des dépenses publiques de chaque acteur (Etat, collectivités locales et sécurités sociale) pour un montant de 40 milliards d’euros, ce n’est plus ni moins qu’une désorganisation complète des services publics qui est programmée : accès aux soins, école, sécurité, infrastructures de transport, ce sont encore les Français moyens et modestes qui subiraient de plein fouet les conséquences de ces propositions.
Communiqué de Benoît Hamon, porte parole du parti socialiste
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