Le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, assure que l'éventuelle adoption de la réforme des retraites "serait provisoire" et que la suite "se jouera dans les urnes en 2012", dans un entretien à paraître jeudi au Figaro.
"Si les choses devaient se terminer ainsi (sans que le gouvernement cède), ce ne serait que provisoire. La suite se jouera immanquablement dans les urnes en 2012", déclare-t-il.
Le gouvernement "doit proposer une renégociation avec les organisations syndicales plutôt que de s'enfermer dans une stratégie de tension".
Concernant les appels à manifester en direction des jeunes, M. Ayrault répond: "le PS n'est pas une organisation syndicale. Ce n'est pas à nous de décider du type de grève ou de mouvement à engager. Mais si les jeunes veulent exprimer leur inquiétude, ils ont le droit de le faire".
- "Le bouclier fiscal est un boulet pour le pays, le ministre le reconnaît enfin", déclare-t-il par ailleurs en réaction aux propos de François Baroin, ministre du Budget, qui a concédé que le bouclier était devenu "un symbole d'injustice". Pour autant, M. Ayrault s'oppose au "troc" suppression du bouclier fiscal contre suppression de l'Impôt sur la fortune (ISF), "qui apportera un gain de 4 milliards pour les plus fortunés".
- "En 2012, nous proposerons une réforme fiscale en profondeur sur la base d'un rééquilibrage entre la fiscalité du travail et du capital, mais sans proclamer le grand soir fiscal. Il ne s'agit pas de créer une illusion ou une inquiétude", promet-il.
- Il attend enfin "un geste" du président de l'Assemblée Bernard Accoyer (UMP), dont il a demandé la démission car il lui reproche d'avoir écourté les débats sur la réforme des retraites: "On ne peut pas accepter qu'il ait transformé la présidence de l'Assemblée en succursale de l'UMP. Mais je suis quelqu'un de constructif. Il faut maintenant qu'un dialogue puisse avoir lieu".
Source : afp
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