L'Assemblée nationale a adopté mardi les crédits (2,9 milliards d'euros) affectés à l'action extérieure de l'Etat dans le projet de budget du ministère des Affaires étrangères, qui permettent au moins, selon Bernard Kouchner, un maintien de la présence de la France dans le monde.
"Nous sommes tous tributaires" des contraintes budgétaires, a plaidé le ministre. "Dire que notre politique étrangère n'est pas au moins entendue, peut-être écoutée et appréciée, c'est faux", a-t-il lancé. "La réputation de notre pays c'est de maintenir sa présence, de l'augmenter souvent et d'être utile dans les opérations de maintien de la paix", a ajouté Bernard Kouchner.
- Lors du débat, l'opposition a critiqué de "très graves restrictions budgétaires" (Christian Bataille, groupe SRC réunissant les socialistes et apparentés) et une "politique étrangère sans moyens et sans vision" (François Asensi, groupe GDR regroupant les communistes, le Parti de gauche et les Verts).
- Dans la majorité, le député UMP André Schneider a reconnu "une certaine stabilité" tandis que son collègue du Nouveau centre Rudy Salles saluait un "budget de performance" dans un contexte budgétaire très contraint.
Au total, le projet de budget du Quai d'Orsay pour l'année prochaine porte sur 5,1 milliards d'euros, dont les 2,9 milliards affectés à l'action extérieure de l'Etat. 160 suppressions de postes sont prévus en 2011 sur un effectif total de 15.500 personnes, dont 5.000 titulaires.
Source : afp
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