- Présidence du groupe UMP: Copé "ne prendra pas position" pour sa succession
Le prochain secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a affirmé mardi qu'il ne prendrait "pas position" pour sa succession à la tête du groupe UMP à l'Assemblée nationale.
"Il est normal que je ne prenne aucune position par rapport à tout cela. Personne ne comprendrait que je prenne position", a-t-il déclaré à la presse.
Interrogé sur le fait de savoir s'il ne fallait pas faire un geste en direction des UMP non issus du RPR, il a esquivé: "la grande différence entre le parti et le groupe, c'est qu'au parti, nous désignons des gens, ce n'est pas une élection".
"Donc il m'est beaucoup plus facile d'organiser les équipes de telle sorte que toutes les sensibilités puissent s'exprimer (au sein du parti UMP). La présidence du groupe, c'est une élection, c'est à bulletins secrets, donc voilà", a argué le député de Seine-et-Marne.
"Sinon, il m'aurait nommé, c'est évident...", s'est agacé, sourire pincé, le premier vice-président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean Leonetti, membre du Parti radical et candidat à la succession de M. Copé.
M. Leonetti sera opposé, notamment, à Christian Jacob (ex-RPR), bras droit de M. Copé. Le gaulliste Hervé Gaymard (ex-RPR) est également en lice. Le libéral Louis Giscard d'Estaing (ex-UDF) a dit qu'il ne serait finalement pas candidat. Un autre député issu de la famille libérale pourrait toutefois se présenter à l'élection programmée mardi prochain.
- UMP: "Il ne faut pas sous-estimer la blessure des libéraux"
Le député UMP Nicolas Forissier, issu de la famille libérale de DL, a estimé mardi que l'UMP avait été "mise à mal" par le remaniement gouvernemental, prévenant qu'il ne fallait "pas sous-estimer le sentiment de blessure des libéraux".
"Soit une correction générale au niveau de l'exécutif est proposée, soit il faudra prendre des initiatives au sein de notre famille, qui est mise à mal par le remaniement. Il y a un problème politique grave, sérieux qui est posé. Il y a rupture dans la logique de ce qui a présidé à la constitution de l'UMP", a déclaré à l'AFP l'élu de l'Indre, membre fondateur de l'UMP.
Interrogé sur l'hypothèse d'une création d'un groupe parlementaire distinct avec des députés libéraux de l'UMP, il ne l'a pas exclue.
"Il ne faut pas sous-estimer le sentiment de blessure des centristes. C'est encore plus valable dans la famille indépendante, libérale et humaniste", a-t-il menacé.
Le chef de file des libéraux, Hervé Novelli, congédié du gouvernement, réunit ses troupes mercredi après-midi à l'Assemblée nationale.
Selon l'entourage de Jean-François Copé, futur patron de l'UMP, M. Novelli a accepté la proposition de ce dernier de devenir secrétaire-général adjoint de l'UMP, tout comme Marc-Philippe Daubresse.
- Groupe UMP: Méhaignerie attend un geste de Copé en faveur de Leonetti
Le président de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, Pierre Méhaignerie (UMP), a appelé mardi, "pour un bon équilibre", à soutenir Jean Leonetti à la présidence du groupe UMP à l'Assemblée, attendant un geste de Jean-François Copé en ce sens.
"Il y a la candidature de Jean Leonetti, je voudrais que toutes les familles politiques le soutiennent", a dit M. Méhaignerie, centriste, dans les couloirs de l'Assemblée. M. Leonetti sera opposé, notamment, à Christian Jacob (ex-RPR), bras droit de Jean-François Copé, en partance pour l'UMP.
"J'attendrais que Copé puisse dire, pour un bon équilibre: ‘moi je suis président du parti mais je souhaite que Jean Leonetti soit président du groupe’", a-t-il indiqué. "J'attends de Copé cette position", a-t-il ajouté.
Lors de la conférence de presse du groupe, Jean-François Copé a affirmé qu'il ne prendrait "pas position" pour sa succession.
Interrogé sur l'atmosphère au sein du groupe des députés UMP, M. Méhaignerie a expliqué: "on verra si dans l'élection du président de groupe il y a cette volonté de concilier, de prendre en compte les diverses sensibilités".
Si le bras droit de M. Copé, Christian Jacob, est élu mardi prochain, "cela veut dire qu'il n'y a pas cette vraie volonté d'avoir une famille rassemblée et respectée dans ses sensibilités", a-t-il conclu.
"Ce jour-là, nous verrons si vraiment il y a cette volonté", a-t-il martelé.
- Jean-Christophe Lagarde (NC) nouveau vice-président de l'Assemblée
Le député Nouveau centre (NC) de Seine-Saint-Denis, Jean-Christophe Lagarde, a été désigné nouveau vice-président de l'Assemblée nationale, a indiqué mardi l'une de ses collègues au perchoir Catherine Vautrin.
M. Lagarde, 43 ans, remplace son collègue de parti Maurice Leroy, nommé dimanche ministre de la Ville.
Lui-même pressenti pour entrer au gouvernement, M. Lagarde a fait une entrée remarquée dans la vie politique en enlevant la ville de Drancy (Seine-Saint-Denis) aux élections municipales de 2001.
Dans la foulée, il est élu député en 2002, réélu en 2007.
En plus du président Bernard Accoyer, six vice-présidents se relaient pour diriger les séances de l'Assemblée nationale: Marc Le Fur, Marc Laffineur, Catherine Vautrin (UMP), Elisabeth Guigou et Jean-Pierre Balligand (PS) et donc désormais Jean-Christophe Lagarde (NC).
Source : afp
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