Le Syndicat national unifié des impôts (Snui) s'est prononcé jeudi pour une "vraie réforme de la fiscalité du patrimoine", critiquant un "bricolage" proposé par le rapporteur général UMP du budget au Sénat, Philippe Marini, qui favorise, selon lui, les plus gros patrimoines.
- Philippe Marini a plaidé en faveur d'une réduction de moitié du poids de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), dans une interview jeudi au journal Les Echos.
Il suggère notamment de "relever le seuil de déclenchement de l'impôt, de 770.000 à 1 million d'euros par exemple" et préconise d'"accroître, de 30% à 50%, l'abattement prévu pour la résidence principale".
Mais pour Vincent Drezet, secrétaire général du Snui, ces propositions reviennent à "alléger l'imposition du patrimoine des plus aisés de 1,3 milliard d'euros".
La mesure sur la résidence principale est "celle qui favorisait le plus les plus hauts patrimoines, car ceux qui sont dans la plus haute tranche de l'ISF ont des habitations principales qui valent très cher", a-t-il dit à l'AFP.
Le Snui suggère pour sa part d'instaurer "un abattement en montant", de l'ordre de 400.000 à 500.000 euros, qui "aurait le mérite de faire payer davantage ceux qui ont un plus gros patrimoine".
Pour M. Drezet, Philippe Marini, "ne propose pas une vraie refonte de la fiscalité du patrimoine", mais un "bricolage".
"Il faut instaurer des principes d'équité, de justice fiscale et de lisibilité avec une imposition du patrimoine qui dure et qui ne soit pas tous les ans remaniée", a-t-il plaidé.
Source : afp
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