Le sommet de l’OTAN qui s’est tenu à Lisbonne les 20 et 21 novembre derniers marque un pas de plus dans la subordination de notre pays par rapport aux Etats-Unis.
En effet, après la réintégration en avril 2009 de la France dans le commandement militaire intégré qui marquait une profonde rupture avec le consensus construit depuis 1966, Nicolas Sarkozy fait franchir à notre pays une nouvelle étape dans la dépendance à l’égard de l’OTAN et de notre allié américain.
Cette dépendance se retrouve sur chacun des points abordés à Lisbonne :
- 1‐l’Afghanistan avec un calendrier de retrait qui reste flou dans l’attente des décisions qui seront prises par Barack OBAMA en décembre prochain ;
- 2‐le bouclier anti-missiles avec un accord qui nous engage fortement dans un projet qui n’est qu’au stade de l’ébauche avec des conséquences graves pour notre autonomie stratégique ;
- 3‐le nouveau concept stratégique de l’OTAN qui entérine une extension du domaine de l’OTAN vers une approche globale, civile et militaire, dans la gestion des crises qui laissera l’Union Européenne sous la dépendance de l’Alliance.
Cette nouvelle étape dans la subordination replace à sa juste place le récent accord franco-britannique qualifié d’historique, mais qui se réduit à une opération cosmétique qui permet au Royaume‐Uni de maintenir la fiction d’une défense nucléaire à moindre frais.
Au total, Nicolas Sarkozy accepte un nouveau renforcement du rôle politique des Etats-Unis sur leurs alliés et renonce une fois de plus à la perspective de l‘Europe de la Défense qu’il dit pourtant appeler de ses voeux, mais qui devient de plus en plus hypothétique, si ce n’est inaccessible.
Communiqué du parti socialiste
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