L'Assemblée nationale a adopté mercredi, en commission, une proposition de loi UMP assez consensuelle visant à généraliser le dépistage des troubles de l'audition chez les nourrissons.
Le texte de Jean-Pierre Dupont, Jean-François Chossy et Edwige Antier prévoit que le dépistage précoce de ces troubles de l'enfant aura lieu "avant la fin du troisième mois".
Un "examen de repérage" sera effectué avant sa sortie de la maternité. Quand ce test n'a pas permis d'apprécier les capacités auditives de l'enfant, des examens complémentaires sont réalisés dans les trois mois suivant sa naissance dans une "structure spécialisée".
Le dépistage comprend aussi "une information sur les différents modes de communication existants et leurs disponibilités au niveau régional ainsi que sur les mesures de prise en charge et d'accompagnement susceptibles d'être proposées à l'enfant et à sa famille".
Le texte, adopté en commission des Affaires sociales, doit encore être voté en séance publique, où il sera examiné mardi prochain.
L'UMP, le PS et Maxime Gremetz (PCF) ont voté pour la proposition de loi en commission. Seul le groupe GDR (PCF, PG et Verts) s'est abstenu, regrettant que le gouvernement ne dégage pas de moyens supplémentaires pour ce dépistage, qui devra donc être financé par la Sécurité sociale.
Chaque année, précise l'exposé des motifs du texte, un enfant sur 1.000 naît avec une déficience auditive et près de 800 sont diagnostiqués avant l'âge de deux ans.
"Le diagnostic est aujourd'hui posé en moyenne entre 16 et 18 mois et parfois beaucoup plus tard", ajoute le texte alors que "l'ensemble de la communauté médicale" insiste sur l'importance du dépistage et de la prise en charge "précoces" de la surdité.
Source : afp
Commentaires