Selon des directives dévoilées par la presse, plusieurs préfectures ont donné des instructions visant à exclure de l’hébergement d’urgence les étrangers en situation irrégulière et les déboutés du droit d'asile.
Pire, dans certains cas, il est demandé aux structures d’accueil de ficher les personnes accueillies et de renseigner des informations personnelles qui n’ont aucun rapport avec l’hébergement.
Ce fichage, transmis aux services préfectoraux, vise en fait à repérer les personnes qui pourraient être expulsées du territoire.
Ces pratiques sont illégales et constituent une profonde remise en cause du caractère inconditionnel de l'accueil.
Elles démentent les propos de Nicolas Sarkozy qui déclarait le 17 octobre 2007 devant le Conseil Économique et Social : «Quand quelqu'un est à la rue, qu'il est dans une situation d'urgence et de détresse, on ne va tout de même pas lui demander ses papiers. (...) Dans les centres d'urgence, on doit accueillir tout le monde »
Le collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées avait déjà rappelé au gouvernement en octobre "son devoir de faire appliquer le principe d'accueil inconditionnel dans toutes les structures d'hébergement d'urgence".
Mettre les étrangers à la rue ne résoudra pas le problème du manque de place dans les centres d'hébergement d'urgence et de réinsertion sociale.
Le Parti Socialiste demande que soit appliqué le droit à l'hébergement d'urgence tel qu'il est garanti par le Code de l'Action Sociale et des Famille. La circulaire de François Fillon, envoyée aujourd’hui dans l’urgence, n’apporte ce point de vue aucune garantie.
Communiqué du parti socialiste
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