Le député PS Daniel Goldberg relève, dans une lettre adressée lundi à Michèle Alliot-Marie, l'inscription dans le Projet de Loi de Finances rectificative d'une somme de 15 millions d'euros destinés à l'hôpital de Benghazi (Libye), théâtre de l'affaire des infirmières bulgares.
Dans sa lettre à la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Daniel Goldberg demande "dans quelle mesure la somme indiquée dans le PLFR 2010 correspond aux engagements pris par la France en 2007 en faveur de la modernisation" de l'hôpital de Benghazi.
Selon M. Goldberg, qui fut membre de la commission d'enquête parlementaire sur les conditions de la libération des infirmières et du médecin bulgares détenus en Libye, le PLFR indique qu'il s'agit là du "financement de la dernière tranche" de la restructuration de l'hôpital de Benghazi.
Le député de Seine-Saint-Denis demande "le montant total de l'opération, le montant de la participation de la France à celle-ci ainsi que la part prise par l'Union européenne, voire par des pays tiers".
Il "s'étonne" également que cette "participation" figure "dans une annexe discrète du PLFR et non dans le projet de loi de finances qui a récemment été adopté, après un examen plus approfondi des crédits".
- L'affaire des infirmières bulgares s'est déroulée en Libye de 1999 à 2007. Elle avait démarré à l'hôpital de Benghazi où plus de 400 enfants avaient été déclarés infectés par le VIH. Cinq infirmières et un médecin palestinien avaient été accusés de cette infection et condamnés à la peine de mort.
Le 24 juillet 2007, après une longue procédure diplomatico-judiciaire, les infirmières et le médecin furent finalement extradés vers la Bulgarie après des négociations menées par l'Union européenne, et notamment la France, et la proposition d'une indemnisation financière des familles de malades.
Source : afp
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