Un de nos fidèles lecteurs nous a alerté :
"Bonsoir,
J’ai découvert, qu'il existe depuis peu, un arrêté ministériel co-signé par Hortefeux fixant les nouveaux tarifs des gendarmes lorsque ceux-ci interviendront dans un cadre sportif. Les frais seront multipliés par 6 puis par 10 en 2 ans.
Le problème est que ces montants ne permettront plus d'organiser des épreuves d'envergures et bien entendu des courses de vélo.
A titre d'exemple, il va falloir rajouter un billet de 1000 € soit 10 % du budget pour le circuit des 4 cantons.
Je lis partout en tapant "frais de gendarmerie" sur Google, que certains organisateurs de grandes épreuves risquent d'annuler leurs courses (pros ou amateurs).
Cette niche financière peut rapporter une certaine somme à l'état au détriment d'annulation d'épreuves et de la sécurité."
A consulter :
L'inquiétude qui s'exprime ici est totalement justifiée...
Citons un quotidien favorable au gouvernement et à sa comptabilité !
Un décret prévoit d'augmenter de 15% par an le coût de mise à disposition des gendarmes et des policiers. Une menace pour les organisateurs d'événements sportifs.
Courses cyclistes, matchs de foot, concerts: chaque jour, des gendarmes et des policiers assurent la sécurité des manifestations partout en France. Dans la très grande majorité des cas, ce service est payant: l'État en refacture le coût aux organisateurs des événements. Or, la note va devenir de plus en plus salée. Car le gouvernement a décidé de relever ses «prix», après des années de stabilité. Et ce au nom d'une meilleure utilisation des forces de l'ordre. «Le recours à un policier coûtait jusqu'à présent 12 euros de l'heure, contre 20 euros pour un stadier privé. Du coup, les organisateurs avaient tendance à faire énormément appel aux forces de l'ordre. Or ce n'est pas la mission première des policiers et des gendarmes que de faire du gardiennage», souligne-t-on dans l'entourage de Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur.
Concrètement, les tarifs vont augmenter chaque année de 15% au 1er juillet pour atteindre, en 2014, 20 euros par agent et par heure. Cette hausse est inscrite dans un décret qui vient d'être ratifié dans le projet de loi de finances rectificative de 2010.
Pour le gouvernement, cette augmentation n'est pas de nature à mettre en danger l'équilibre financier des manifestations. Interrogé sur le sujet au Sénat le 16 décembre, François Baroin, le ministre du Budget, a estimé que «l'évolution sera certes importante mais restera atteignable». Surtout, le ministre a précisé que «ce montant cible de 20 euros restera inférieur de 40% au coût réel d'un gendarme ou d'un policier». De fait, Bercy évalue ce coût horaire à 35 euros par agent. Du côté du gouvernement, on estime donc que l'État continuera de se montrer généreux…
Un coût multiplié jusqu’à par dix
Reste tout de même un cas épineux, celui des courses cyclistes. Comme elles se déroulent en milieu rural, elles sont sous la surveillance de la gendarmerie.
Or jusqu'à présent, l'État ne refacturait pas les gendarmes mobilisés. Les organisateurs ne payaient que les prestations d'entretien, à raison de 2,40 euros par agent et par heure.
Mais, avec le nouveau décret, qui prévoit un alignement des pratiques de la gendarmerie et de la police, cette exception aurait dû disparaître, ce qui reviendrait à multiplier par six le coût de la maréchaussée. Autant dire que le choc aurait été terrible pour certaines courses!
«Comme, en outre, les tarifs d'autres prestations annexes augmentent elles aussi, la note aurait pu être multipliée par huit», s'insurge David Lappartient, le président de la Fédération française de cyclisme.
Tous les tours cyclistes ont fait leur calcul. «En 2011, nous allons voir nos frais de sécurité s'accroître de 60.000 euros sur un budget total de 600.000 euros, ce qui représente un surcoût de 10%», expliquent Mathieu Varnoux et Jacques Villard, membres du comité d'organisation du Tour du Limousin.
«C'est autant d'argent en moins à consacrer à notre développement.» Si le Tour du Limousin estime avoir les reins suffisamment solides pour faire face, quid des plus petites manifestations?
Conscient du problème, le ministère de l'Intérieur organise le 22 décembre une réunion avec la Fédération et la Ligue nationale de cyclisme. «Nous voulons que ces courses continuent d'exister», dit-on au ministère. L'idée est la suivante: que l'État accepte de relever plus progressivement sa note et qu'en échange, les organisateurs de course recourent davantage à du personnel privé...
Mais est-ce satisfaisant ? N'est-on pas dans la logique chère à Brice Hortefeux et à Nicolas Sarkozy de désengagement de l'Etat pour finalement charger encore plus fortement les collectivités locales et pour pouvoir dire "pas d'augmentation d'impôts de l'Etat, mais augmentation de l'impôts des collectivités locales si mal gérées !!!"
A suivre…
Sources : nos lecteurs + lefigaro.fr
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