La droite dans ses contradictions…
- L'une des priorités affichées par Nicolas Sarkozy lors de sa longue interview télévisuelle se résumait à : « une réforme fiscale censée amortir les problèmes de concurrence avec l'Allemagne ».
L'ISF donnerait selon lui, envie aux titulaires d'un patrimoine soumis à l'ISF de quitter la France pour partir en Allemagne… Bien que tout le monde sache que ce sont la Suisse et la Belgique qui ont les faveurs des exilés fiscaux, Nicolas Sarkozy a préféré agiter le "péril" allemand pour justifier la suppression de l'ISF dans notre pays et ... annoncer la fin du bouclier fiscal.
En gros, supprimer l'ISF pour éviter que, ceux qui y sont soumis, traversent le Rhin pour s'y installer.
Cette décision/renoncement, puisqu'il était encore inconcevable le 4 octobre de remettre en cause le bouclier fiscal, comme l'affirmait alors le nouveau secrétaire d’Etat, chargé du Tourisme, Frédéric Lefebvre, coûtera au budget de l'état plus de 3 milliards d’euros.
- En revanche, il n’aura pas eu un mot sur ... la pauvreté et la précarité qui s'installent durablement dans le pays !
Ainsi, La Fondation Abbé Pierre dénonce une "situation sans précédent depuis 1954 du mal logement en France " . 3,5 millions de personnes concernées : 1 million dans des logements surpeuplés; 1 million dans des logements sans toilettes, sans salle de bains ou sans chauffage; 1 million dans des logements non permanents (tentes, voitures, amis...), dont 100.000 sans-abri; 500.000 dans des structures collectives (foyers ...)
- Autre reproche en direction du chef de l’Etat : avoir fait l'impasse sur plusieurs rapports publiés ces derniers jours, comme celui de Dominique Versini, défenseur des enfants , qui dénonce : " le recul des politiques publiques sur l’accès de tous aux droits de tous, un manque de volonté politique, malgré le vote du droit au logement opposable, sur la construction de logements sociaux dans les régions tendues, enfin, un empilement et un manque de coordination de dispositifs de lutte contre la pauvreté et l’exclusion associé à un éparpillement des budgets."
Un constat qui souligne en creux les propos tenus par le candidat Nicolas Sarkozy en 2007, mais non suivis d’effet, quand il proclamait : " 7 millions de personnes vivent en France sous le seuil de pauvreté, dont deux millions d'enfants" … "C’est en nous donnant des objectifs chiffrés et des obligations de résultat que nous nous mobiliserons suffisamment pour réduire réellement la pauvreté " et d'ajouter : " l'objectif de réduire d'au moins un tiers en cinq ans la pauvreté dans notre pays doit être l'objectif du gouvernement ".
Service de veille politique du parti socialiste
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