Alors que le décompte tragique des premiers morts de l’hiver a commencé, chacun se pose cette question : comment un pays aussi riche que le nôtre peut-il laisser des femmes et des hommes mourir de froid ?
La réponse n’est pas simple, mais elle pose notamment la question du logement : comment un budget de trente-cinq milliards d’euros consacré par la puissance publique à la politique de l’habitat peut-il aboutir à un tel échec ?
L’accumulation des nuitées d’hôtel comme solution d’urgence et l’incitation à peine voilée à la traque aux sans papiers dans les centres d’hébergement pour « faire de la place » sont deux symboles forts de la gabegie, de la désorganisation et du manque de perspectives de la politique du logement du gouvernement actuel.
Nous refusons ce gaspillage, nous refusons cette politique.
En matière d’hébergement d’urgence, des solutions existent. Il faut arrêter le système absurde des nuitées d’hôtel et privilégier la mise en place et en réseau de petites unités d’hébergement et de suivi social.
Dans chaque commune, agglomération ou département, des immeubles appartenant à la puissance publique existent et sont vacants car en attente de projets : mettons les à disposition du secteur associatif sous forme de convention d’occupation ; coordonnons mieux les secteurs de l’urgence, de l’insertion et de la santé ; établissons les liens nécessaires entre hébergement, accompagnement et suivi social et parfois médical, entrée dans le dispositif de droit commun d’accès au logement.
Au-delà, des solutions durables impliquent une autre politique du logement et de l’hébergement. C’est celle proposée par le Parti socialiste : fin des avantages fiscaux inefficaces, plafonnement des loyers à la relocation, renforcement de la loi SRU avec un taux porté de 20 à 25% de logements sociaux, construction massive de 150 000 logements sociaux par an.
Communiqué du parti socialiste
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