Pour la seconde fois depuis qu'il est secrétaire d'Etat au Commerce et aux PME, Frédéric Lefebvre, s'est fait huer mardi, lors de la séance des questions au gouvernement, par les bancs de la gauche.
Les députés de gauche se sont mis à huer l'ex porte-parole de l'UMP, qui répondait à une question du député Nouveau centre Raymond Durand sur l'auto entrepreneur.
Les "houhou" des rangs de la gauche ont été tellement intenses qu'ils ont recouvert la quasi-totalité de la réponse du secrétaire d'Etat, en dépit des rappels à l'ordre du président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP).
Les députés de droite ont rendu la monnaie de leur pièce à leurs collègues de gauche dès la question suivante, posée par une député socialiste, Jacqueline Maquet, en claquant des mains et des pupitres et en criant.
L'ambiance s'est alors quelque peu calmée dans l'hémicycle avant qu'une nouvelle question à Frédéric Lefebvre, toujours sur l'auto entrepreneur, ne vienne, à nouveau, agiter les bancs de la gauche.
Avant même que le ministre ne prenne la parole, Bernard Accoyer a essayé de calmer les ardeurs de la gauche, qui a toutefois poursuivi son chahut, mais de façon moins intense. S'il était inaudible, M. Lefebvre est resté imperturbable.
Pour sa première séance des questions au gouvernement, le 17 novembre, Frédéric Lefebvre avait déjà été hué par la gauche.
"Quand il était là comme parlementaire, ça a été un temps de provocations constantes et quand il était porte-parole (de l'UMP), ses propos étaient parfois à la limite du hors jeu. Donc les collègues lui renvoient la balle...", résumait à l'issue de la séance un député PS.
"D'abord ce n'est pas un élu. Il a été désigné par son grand chef. Et c'est un porte-flingues", arguait pour sa part Maxime Gremetz (PCF) pour justifier les huées.
Suppléant d'André Santini (NC, Hauts-de-Seine), l'ex-porte-parole de l'UMP avait remplacé ce dernier à l'Assemblée de juillet 2007 à juillet 2009, période durant laquelle le député-maire d'Issy-les-Moulineaux siégeait au gouvernement.
Frédéric Lefebvre est souvent désigné comme « l’aboi de son maître » !
Frédéric Lefebvre (encore) chahuté à l'Assemblée
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source:afp
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