Arguant du fait que les horaires offerts en licence s’échelonneraient de 250 à 500 heures d'une université à l'autre, la ministre de l’Enseignement supérieur, dans le Monde, propose d'offrir « partout » un minimum de 400 heures de cours par an.
Derrière une apparente mesure de bon sens, se cache en réalité une redoutable régression pour les étudiants de l’Université.
400 heures par an, c’est à peine plus de 15 heures par semaine. La norme du volume horaire d'une licence, tel qu'elle est définie jusqu'à présent, est en fait de l'ordre de 600 heures par an.
C’est déjà insuffisant pour assurer la réussite des étudiants qui s’engagent en licence : 50% d’entre eux échouent en première année. Parallèlement, des formations comme les classes préparatoires ont un volume horaire annuel de plus de 1000 heures, les IUT dispensent 1 800 heures de cours sur deux ans.
Avec son minimum à 400 heures, ce n'est même plus le SMIC, c'est le RSA pour les Universités, condamnées à offrir une formation low-cost.
Quelles que soient les satisfecit que s’octroie Valérie Pécresse, les Universités françaises demeurent dramatiquement sous dotées.
Plutôt que d'abaisser les exigences, comme le fait le gouvernement il faut au contraire mettre en place un vrai plan de développement de nos universités, proposer un projet plus ambitieux pour la licence et l’amélioration de l’encadrement des étudiants.
Par ses propos Valérie Pécresse montre la réalité de ses ambitions pour les universités. Elles sont très faibles.
Communiqué du parti socialiste
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