François Fillon a adressé mercredi à l'ensemble des membres du gouvernement une circulaire fixant les modalités de leurs séjours privés hors de l'Union européenne, afin d'éviter à l'avenir toute critique.
Dans cette circulaire rendue publique par les services du Premier ministre, François Fillon met en œuvre les souhaits du président Nicolas Sarkozy, formulés le 9 février après les polémiques visant les vacances tunisiennes de la chef de la diplomatie, Michèle Alliot-Marie ainsi que ses propres congés en Egypte.
Désormais, les ministres devront "saisir" le chef du gouvernement des "invitations" qui leur seraient proposées "pour des séjours dans un pays situé en dehors de l'Union européenne".
Il précise que les déplacements officiels, soumis aux règles d'une circulaire du 18 mai 2007, ne sont pas concernés.
"En revanche, relève de cette procédure, non seulement les invitations à titre privé mais encore les séjours privés qui précèderaient ou suivraient un déplacement dans le cadre des fonctions" du membre du gouvernement concerné.
"En outre, sont concernées toutes les invitations émanant d'un hôte étranger et les facilités offertes, que leur auteur soit public ou privé", écrit M. Fillon.
Le secrétariat général du gouvernement (SGG) "examinera les modalités du séjour et se chargera de vérifier auprès du ministère des Affaires étrangères et de la présidence de la République la compatibilité du projet d'invitation avec la politique étrangère de la France".
Pour les séjours privés à l'étranger, hors de l'UE, qui ne font pas l'objet d'invitation, il est demandé aux ministres d'en "informer" également le SGG qui "pourra en tant que de besoin, s'assurer" auprès du ministère des Affaires étrangères et de la présidence "que ce déplacement ne pose pas de problème de compatibilité avec la politique étrangère de la France".
Le cas échéant, ajoute le chef du gouvernement, le SGG "vérifiera" avec les ministres concernés "que les conditions de déroulement du séjour ne sont pas susceptibles de susciter quelque critique que ce soit s'agissant de la prise en charge des frais de séjour et d'hébergement".
"Le séjour d'un ministre dans un pays étranger, même si c'est à titre privé, est toujours susceptible de recevoir une signification politique, au gré de l'actualité et de l'évolution de la situation du pays", relève le Premier ministre.
Source : Le Monde
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