Avec cette formule parue dans un article du Monde le 10 janvier 2011, les historiens expriment leur désolation devant le sort réservé à des chefs d'œuvres du patrimoine français.
Conduite à marche forcée dans le secret des ministères, la cession à bail de l'hôtel de la Marine aurait pu passer inaperçue sans la mobilisation d'associations, d’historiens et pas des moindres (Régis Debray, Alain Decaux, Jean-Noël Jeanneney, Jacques Le Goff, Pierre Nora, Mona Ozouf et Michel Winock).
Classé monument historique dans sa totalité depuis 1862, le gouvernement n’a pu entamer cette démarche que par le biais d’une loi votée le 20 juillet 2010 qui autorise la location de tels monuments par bail emphytéotique (longue durée).
Déjà la cession des monuments nationaux aux collectivités territoriales avec droit de vente au privée avait manqué être inscrite dans le projet de loi de finance. Inscrite par le gouvernement en catimini, elle avait provoqué la colère des élus de gauche et même la surprise de certains Députés de la majorité. Adoptée malgré tout au parlement, elle ne sera cependant pas appliquée. En effet, le 29 décembre, le Conseil constitutionnel a censuré l'article autorisant les cessions.
Le président de l'Assemblée a demandé à la commission d'information sur les crédits de la défense de s’intéresser à l’avenir de l’Hôtel de Marine. Guy CHAMBEFORT participe à cette commission. Cette dernière entendra les membres de la commission gouvernementale présidée par Valéry Giscard d’Estaing ainsi que des membres de l’État Major.
La 1ère audition aura lieu le 16 mars 2011 et concernera l’Amiral Pierre-François Forissier chef d’État Major de la Marine et actuel occupant de l’Hôtel situé place de la Concorde.
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