Le mouvement de fronde des magistrats s’étend à de nombreuses juridictions : partout en France, des tribunaux renvoient les audiences pour dénoncer la mise en cause des juges et attirer l’attention sur leurs conditions de travail.
Les propos du premier ministre, François Fillon, n’ont pas calmé la fronde des magistrats.
Le chef du gouvernement a emboîté le pas au président de la République. Il estime que l’affaire Laetitia Perrais fait apparaître des "dysfonctionnements" et envisage des sanctions. François Fillon qualifie d’"excessive" la réaction des juges, tandis que le porte-parole du gouvernement, François Baroin, affirme que le mouvement est, "pour une large part orchestré par des syndicats" opposés au gouvernement et qui refusent "d’assumer leurs responsabilité".
Le procureur de la République de Nice, Eric de Montgolfier, etait hier l’invité du zoom de France Info.
Il ne s’associe pas à la grève, mais soutient le mouvement de ses collègues : "la justice est en péril", dit-il.
Eric de Montgolfier dénonce "la démocratie d’émotion, qui entraîne souvent vers la peur" : "je ne suis pas sûr que cultiver la peur soit un exercice particulièrement démocratique".
Le représentant du parquet est convaincu que la société et les responsables politiques demandent trop à la justice : "Aujourd’hui on nous demande d’intervenir pour tout, tout le temps. On nous demande de prendre des décisions pour tout".
Source : france-info.com
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