Depuis cette semaine, aucun nouveau protocole de recherche sur les cellules souches embryonnaires ne pourra plus être autorisé.
Le 6 février, le régime dérogatoire mis en place pour 5 ans afin de contourner l’interdiction de mener ces recherches a pris en effet fin, sans que le gouvernement ait anticipé cette échéance !
Pour tout nouveau protocole, il faudra désormais attendre le vote et la publication de la nouvelle loi de bioéthique. Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’on sait que lors de la dernière révision de la loi de bioéthique en 2004, les décrets d’application relatifs à ces recherches avaient été publiés le 6 février 2006, soit un an et demi après le vote de la loi.
Cette situation invraisemblable est l’issue prévisible de la légèreté dont a fait preuve le gouvernement dans la préparation de la révision de la loi bioéthique, s’accordant des délais déraisonnables, alors même que le texte de 2004 prévoyait sa propre révision 5 ans plus tard (soit en 2009 !).
Les conséquences sont graves et inadmissibles: des retards pour la recherche, la science et la médecine. Tout cela pour déboucher, si l’on en croit les débats en cours, sur un texte frappé du sceau de l’immobilisme et tournant résolument le dos à toute ambition progressiste ; et la reconduite d’un régime hypocrite et incertain d’interdiction de la recherche sur embryons et cellules souches, assorti de dérogations.
Il est urgent que notre pays réaffirme son soutien et sa confiance dans le travail des chercheurs, porteur de progrès pour l’ensemble de la société.
Les socialistes réaffirment leur volonté de mettre en place, pour les recherches sur les embryons et les cellules souches, un régime d’autorisation encadré dont le critère est l’utilité scientifique et médicale.
Encadrer ces recherches par des règles éthiques, c’est garantir les meilleures conditions pour que la recherche puisse faire progresser l’état des connaissances et la médecine, au service de tous et toutes.
Communiqué du parti socialiste
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