C’est un bureau politique de l’UMP exceptionnellement avancé et sous haute tension qui s’est réuni hier soir à l’Assemblée nationale, en présence du Premier ministre, François Fillon. Au menu : la règle du « ni FN ni PS », prônée par le chef de l’Etat avant le premier tour, confirmée par Jean-François Copé dimanche soir.
Le FN se maintient dans près de 400 cantons
Contrairement à Nicolas Sarkozy et au chef de file des députés UMP, Christian Jacob, qui a déclaré que l’UMP n’avait pas envie de faire la campagne du PS" en s'associant avec lui à un front républicain contre l'extrême droite, le Premier ministre François Fillon a appelé lundi, devant le Bureau politique (BP) de l'UMP, les électeurs de la majorité à "voter contre le Front national" en cas de duel PS-FN au second tour des élections cantonales, selon des participants à cette réunion à huis clos.
"Il ne faut pas tomber dans tous les pièges que l'on nous tend. D'ici à dimanche, nous devons d'abord mobiliser les abstentionnistes. Et là où il y a un duel entre le PS et le FN, nous devons d'abord rappeler nos valeurs et rappeler que nos valeurs ne sont pas celles du Front national", a-t-il lancé lors de ce BP extraordinaire organisé au lendemain du premier tour, marqué par une forte poussée du parti d'extrême
droite.
"Nous devons appeler nos électeurs à faire le choix de la responsabilité dans la gestion des affaires locales. Et tout ceci conduit à voter contre le Front national", a souligné le locataire de Matignon en reprenant les arguments développés dès dimanche soir par certains à l'UMP, comme la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse.
"Mais nous n'avons pas à contraindre nos électeurs à mêler leurs voix à celles de l'extrême gauche", a-t-il poursuivi en laissant ainsi la porte ouverte à l'abstention ou au vote blanc aux électeurs de la majorité trop rebutés par un vote en faveur de la gauche.
"Je le redis, a-t-il aussitôt ajouté, aucune voix de la droite et du centre ne doit se porter sur l'extrême droite. Ce choix, nous l'avions annoncé dès le premier tour. Ca n'a pas été le cas du PS".
Source : Afp
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