Magistrats, avocats et greffiers avaient déjà manifesté nombreux dans toute la France, le 10 février 2011.
Les syndicats de magistrats et une vingtaine d'organisations du monde judiciaire appellent à une nouvelle manifestation nationale, le 29 mars à Paris, pour demander davantage de moyens. Cette initiative fait suite au mouvement sans précédent de "grève" des audiences non urgentes mené en février dans la quasi-totalité des juridictions françaises après la mise en cause publique de magistrats par Nicolas Sarkozy.
Les magistrats, mais aussi des greffiers, des avocats, des agents de probation, des personnels pénitentiaires manifesteront à Paris entre la place Saint-Michel, près du palais de justice, (5e arrondissement) et l'Assemblée nationale. "Le mot d'ordre sera 'écoutez-nous !', nous voulons que soient posés les vrais problèmes de la justice en termes de choix politiques et de moyens", explique Christophe Régnard, président de l'Union syndicale des magistrats (majoritaire).
Le mouvement avait été déclenché en février par des déclarations du président de la République, qui avait évoqué des "fautes" dans le suivi de Tony Meilhon – repris de justice et principal suspect du meurtre d'une jeune fille, Laëtitia Perrais, dans la Loire-Atlantique – et annoncé d'éventuelles sanctions.
Seul le directeur interrégional des services pénitentiaires de Rennes a finalement été limogé par le ministre de la justice. Les rapports d'inspection ont montré que les services de probation et les juges d'application des peines locaux étaient noyés sous les dossiers et donc contraints d'en délaisser une partie, avec l'accord de leur hiérarchie.
Source : Le Monde
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