Le remaniement de dimanche est le quatrième en onze mois. Chaque fois, ceux-ci ont été imposés par un contexte politique délicat pour la majorité UMP. Seulement deux ministres ont conservé leur poste depuis 2007.
Les ministres battus aux élections ou mis en cause dans différentes affaires sont sanctionnés.
Le 22 mars 2010, la composition de l'équipe de François Fillon est modifiée afin de prendre en compte la déroute des élections régionales. Battu en Aquitaine, Xavier Darcos doit quitter le ministère du Travail, où il est remplacé par Eric Woerth. François Baroin devient ministre du Budget.
Les scandales se multiplient bientôt au sein de l'exécutif et imposent d’autres modifications. Ainsi, Eric Woerth soupçonné de conflit d'intérêt dans l'affaire Bettencourt, Alain Joyandet épinglé pour la location d'un jet privé, Christian Blanc pour une facture de 12.000 euros de cigares, Fadela Amara et de Christian Estrosi pour leurs appartements de fonction doivent laisser leur place.
Les derniers changements sont de taille car ils concernent trois des ministères régaliens. Le 27 février 2011, Michèle Alliot-Marie démissionne de son poste de Ministres des Affaires étrangères en raison de la polémique sur son séjour en Tunisie. Brice Hortefeux, dont le procès en appel pour injure raciale approche, est écarté du ministère de l'Intérieur.
Au final, quatre remaniements en onze mois, qui s'ajoutent à ceux qui ont eu lieu notamment le 18 mars 2008, après les municipales (arrivée de nouveaux secrétaires d'Etat), et le 23 juin 2009, après les européennes (départ de Rachida Dati, Michel Barnier, Christine Albanel, Christine Boutin… Frédéric Mitterrand arrive à la Culture, Michèle Alliot-Marie prend la Justice tandis qu'Eric Besson est chargé de l'Immigration et de l'Identité nationale).
Deux ministres ont conservé leur portefeuille depuis 2007. Il s'agit de Christine Lagarde (Economie) et de Valérie Pécresse (Enseignement supérieur).
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