Les députés ont débattu jeudi, entre les deux tours des cantonales, d'une proposition de loi socialiste pour instaurer un "bouclier rural" que l'UMP et le ministre de l'Aménagement du Territoire Bruno Le Maire ont jugée "bureaucratique", "datée" et "uniforme".
Cette proposition de loi a été rejetée en commission et le sera sans nul doute, lors du vote mardi prochain. Elle prévoit notamment des minina d'accès aux services publics, 20 minutes pour un médecin généraliste par exemple.
Bruno Le Maire, qui porte la casquette de l'Aménagement du Territoire, a jugé que ce texte était "bureaucratique", "daté", "sans aucun chiffrage".
La ruralité "n'a pas besoin de bouclier, mais d'armes nouvelles adaptées aux territoires pour se battre à armes égales", a-t-il déclaré. Il a accusé le PS de défendre "la ruralité des fonctionnaires et de la dépense publique".
A l'actif des réalisations du gouvernement, il a évoqué la création des pôles d'excellence rurale. "Habillage cosmétique", lui a rétorqué Christian Paul (PS).
Le rapporteur du texte, Germinal Peiro, a défendu l'idée du "bouclier rural" pour arrêter "la politique mortifère du gouvernement". "Pour vous un poste internet remplacera la présence humaine", a-t-il fustigé, évoquant la médecine à distance.
Initiateur du collectif "Droite Rurale" (56 députés), le député UMP Pierre Morel-à-L'Huissier a fustigé une "proposition concoctée dans l'urgence d'un calendrier électoral". Ce collectif est l'auteur de propositions sur la ruralité baptisé "Plan Marshall pour la ruralité".
"Lorsque votre propre majorité vous dit il faut un plan Marshall, écoutez au moins votre propre majorité!", a vivement exhorté lancé le député-maire PS de Guéret Michel Vergnier. "Ce ne sont pas des déclarations de circonstances", a répondu de son côté M. Paul.
Source : Afp
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