Les prix à la pompe ont dépassé la semaine dernière leur record de juin 2008. Une flambée qui pèse sur le pouvoir d’achat des Français et handicape de nombreuses professions.
En outre, sous la pression des révoltes dans le monde arabe, la hausse n’est pas prête de s’arrêter. Plusieurs associations de consommateurs demandent donc au gouvernement de modérer l’envolée de la facture.
La première solution serait d’agir sur le montant des taxes. «L'Etat ne peut pas continuer à dire qu'il ne peut rien faire car 60% du prix de l'essence» est constitué par la TIPP et la TVA, a ainsi martelé Thierry Saniez, délégué général de la CLCV.
Sur un litre d’essence, la matière première ne représente ainsi actuellement qu’environ 50 centimes d’euros.
La CLCV a donc demandé au gouvernement de mettre en place un allégement fiscal pour les Français qui sont obligés d’utiliser leur voiture pour aller travailler. Et l’Etat pourrait aussi revenir à la TIPP flottante pour ajuster le montant de la taxe en fonction de l’évolution des cours du pétrole.
Mais la hausse du prix du baril pèse aussi sur les ménages qui se chauffent au fioul. La Fédération française des combustibles, carburants et chauffage (FF3C) a donc demandé le rétablissement de la prime à la cuve.
En vigueur de 2005 à 2009, elle bénéficiait aux ménages non imposables qui utilisaient ce système de chauffage. Son montant a atteint jusqu’à 200 euros.
Sauf qu’en cette période de rigueur budgétaire, le gouvernement n’a nullement l’intention de concéder des coups de pouce fiscaux. Ou de réduire la manne financière générée par les taxes sur le carburant.
Le Premier ministre, François Fillon, a ainsi expliqué samedi qu’il existait «déjà des mesures sociales d'aide aux plus vulnérables» et que la situation des finances publiques ne permettait pas de nouvelles dépenses.
I l a cependant demandé à la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, de vérifier que les entreprises pétrolières ne profitaient pas de l’envolée des cours du baril pour augmenter leurs marges.
Car certains dénoncent des abus. Certains militent ainsi pour une enquête sur d’éventuelles hausses injustifiées du prix de l'essence. Il souhaite aussi instaurer un prélèvement exceptionnel sur les bénéfices des sociétés pétrolières. L’objectif : redistribuer aux consommateurs l’argent récolté sous forme d'une baisse des taxes.
Source : 20minute.fr
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