La question de la lutte contre les déserts médicaux et de la liberté d'installation des médecins est au cœur d'une proposition de loi dont l'examen devait débuter mardi soir à l'Assemblée nationale.
Adoptée au Sénat, la proposition de loi du sénateur Jean-Pierre Fourcade (UMP) "apporte des améliorations nécessaires à la loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPST, 2009), tout en préservant son équilibre", devait déclarer en substance l'actuel ministre de la Santé, Xavier Bertrand.
Entre autres mesures, le texte "supprime le volet coercitif du contrat de santé-solidarité" prévu dans la loi Bachelot de 2009.
Ce contrat prévoyait des incitations pour encourager les médecins à exercer dans les départements qui souffrent d'une pénurie de professionnels de santé. En cas de refus, des sanctions financières étaient prévues.
"En période de pénurie de médecins, on ne peut pas faire une réforme de la santé contre les médecins", a expliqué à l'AFP la rapporteure du projet de loi à l'Assemblée, Valérie Boyer (UMP).
"Un médecin diplômé a quatre propositions à la fin de ses études. Peut-on l'attirer dans des zones difficiles par la coercition ?", a ajouté Mme Boyer. "On préfère l'incitation, la liberté et la négociation avec les professionnels".
A l'occasion de ce débat, le député PS Christian Paul va rappeler les propositions du projet PS 2012: "envisager des obligations de présence dans les zones déficitaires par exemple sous la forme de médecins salariés", "plafonner l'installation des médecins dans les zones trop bien dotées" et "développer les maisons de santé pluridisciplinaire".
Source : Afp
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