Le président Nicolas Sarkozy reprend les arguments du PS en se disant prêt à une loi dite "HADOPI 3" pour lutter contre le piratage sur internet, a réagi mercredi le député PS Patrick Bloche, qui demande l'abrogation des "dispositions répressives" d'HADOPI 1 et 2.
Le chef de l'Etat "est conduit à reprendre à son compte une part des arguments que les députés socialistes ont longuement développés lors des débats parlementaires sur HADOPI 1 et HADOPI 2, à savoir principalement que ces lois de retardement étaient déséquilibrées et oubliaient trop souvent l'intérêt général", estime M. Bloche dans un communiqué.
"Après avoir prétendument pris fait et cause pour les titulaires du droit d'auteur et des droits voisins il y a trois ans sans néanmoins créer de rémunération nouvelle, Nicolas Sarkozy se veut aujourd'hui préoccupé par le sort des acteurs économiques de l'Internet par pur opportunisme", ajoute le député de Paris, l'un de ses orateurs de son groupe lors de ces débats en 2009.
"Quand se souciera-t-il enfin des internautes eux-mêmes sur lesquels pèse toujours la double menace du délit de négligence caractérisée et de la procédure expéditive des ordonnances pénales?", interroge M. Bloche.
"Quitte à reconnaître aujourd'hui ses erreurs passées jusqu'à envisager un HADOPI 3, le chef de l'Etat ferait mieux de commencer par abroger lui-même les dispositions répressives d'HADOPI 1 et d'HADOPI 2 comme le PS s'est engagé à le faire s'il revenait aux responsabilités en 2012", rappelle-t-il.
"On me dit est-ce que vous êtes prêts à un HADOPI 3 ? Bien sûr que j'y suis prêt", a déclaré mercredi Nicolas Sarkozy lors d'un discours prononcé à l'occasion de l'installation du Conseil national du numérique, une instance de dialogue entre les acteurs de la filière et le gouvernement.
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