L’Association des maires de France conteste l’élaboration de la carte scolaire 2011, qui prévoit 8 967 suppressions de postes d’enseignants dans les écoles à la rentrée de septembre. Son président, Jacques Pélissard, va adresser un courrier au ministre.
Après les syndicats, l’Association des maires de France (AMF) dénonce à son tour les suppressions de postes dans l’éducation nationale. Dans un communiqué publié ce lundi, l’AMF exprime son “vif mécontentement” au regard de la réduction programmée de 8 967 postes du premier degré à la rentrée de septembre 2011 et fait savoir que son président, Jacques Pélissard, va écrire au ministre de l’Éducation nationale pour “contester la méthode d’élaboration de la carte scolaire” et demander qu’une analyse “objective des besoins scolaires soit effectuée préalablement à toute décision de réductions d’effectifs”. Luc Chatel a récemment confirmé la fermeture de quelque 1 500 classes dans le premier degré, soulignant que, démographie oblige, les élèves sont moins nombreux par classe aujourd’hui que dans les années 1990.
Hostile sur le fond, l’AMF regrette aussi les “conditions engagées localement par les inspecteurs d’académie” pour définir la carte scolaire de la prochaine rentrée. Les maires remarquent que les critères d’appréciation retenus pour l’élaboration de la carte “varient sensiblement d’une académie à l’autre” et déplorent “l’absence d’application par les inspecteurs d’académie de la Charte sur les services publics en milieu rural de 2006”. Elle prévoit que les maires des communes rurales soient informés par les autorités académiques deux ans avant tout projet d’ouverture ou de fermeture de classes. Enfin, l’AMF pointe l’interprétation “très restrictive” de la comptabilisation des enfants de moins de trois dans les effectifs de l’éducation nationale, “y compris dans les zones défavorisées”.
Le gouvernement est donc prié, martèle l’AMF, de mettre fin aux suppressions de postes, de clarifier les conditions d’entrée à l’école des enfants de moins de trois ans et d’appeler les inspecteurs d’académie à davantage de concertation. Ces observations interviennent après une première levée de boucliers des syndicats, très critiques contre les suppressions de postes. Le bras de fer pourrait se poursuivre dans les prochains mois, la Fédération syndicale unitaire (FSU) craignant 16 000 nouvelles suppressions en 2012, dans le premier et le second degré.
Source : Localtis
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