Les députés PS membres de la mission parlementaire sur le droit à la nationalité ont fait part, hier, de leur opposition aux conclusions du rapport de Claude Goasguen, élu UMP de Paris. Ce dernier proposait de supprimer le principe de la double nationalité, avant de restreindre le champ de sa proposition aux étrangers qui deviennent français par mariage ou par décret, en leur demandant de renoncer à leur nationalité d'origine.
« C'est une vision étriquée de notre société à l'heure de la mondialisation, on ne dirait pas que ce rapport a été écrit au XXIe siècle », s'est exclamé Manuel Valls, député PS.
Manuel Valls, président socialiste de la mission parlementaire sur la nationalité, a violemment rejeté mercredi le rapport du député UMP Claude Goasguen, soulignant qu'il "créait plusieurs catégories de Français".
"Ce rapport n'offre aucune réponse efficace et positive aux questions posées par le mal-vivre ensemble. Il invite au contraire la France à se recroqueviller", a déclaré Manuel Valls devant la presse, après la publication du rapport de Claude Goasguen.
Alors que tous les juristes auditionnés, et notamment Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, ont souligné qu'il serait inopportun de modifier le droit de la nationalité, "le rapporteur est resté bloqué sur ses convictions", a dénoncé Manuel Valls.
Pour le député de l'Essonne, Claude Goasguen "poursuit un objectif clair, réduire le nombre de naturalisations et, à cette fin, tout est bon : la réduction de la bi-nationalité comme l'atteinte au droit du sol", a-t-il ajouté.
Source : Les Échos et Afp
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