Interdire à tout prix l'exploration des gaz de schiste, selon le PS, ne pas fermer totalement la porte, d'après l'UMP. La mission d’information sur les gaz de schiste a rendu son rapport ce matin. Les deux rapporteurs, François-Michel GONNOT (UMP) et Philippe MARTIN (SRC) n’ont finalement pu trouver un terrain d’entente, reflétant la division des députés droite-gauche qui s’est illustrée lors de l’examen d’un texte de loi sur la question il y a quelques semaines.
"La conclusion personnelle à laquelle je parviens est que la France doit renoncer à extraire de son sous-sol les hypothétiques gaz et huile de schiste qui s'y trouveraient", écrit le co-rapporteur PS, Philippe Martin, dans le rapport.
De son côté, le co-rapporteur UMP, François-Michel Gonnot, "espère" que le "dossier des huiles et gaz de schiste restera ouvert pour être traité demain sans passion, mais avec sérieux et méthode".
Le rapport de la mission d'information était présenté mercredi matin devant la Commission du développement durable de l'Assemblée nationale.
"Nous avons des conclusions divergentes, nous n'avons pas voulu les gommer", a souligné Philippe Martin lors de cette audition.
Cette mission, lancée en mars, a travaillé en parallèle à une autre, mandatée un peu plus tôt par le gouvernement, confronté à la fronde des élus locaux et écologistes ulcérés par l'octroi en catimini de permis d'exploration de gaz de schiste en mars 2010 dans le sud de la France.
Dans un rapport d'étape rendu fin avril, cette mission d'inspection a jugé qu'il serait "dommageable, pour l'économie nationale et pour l'emploi, que notre pays aille jusqu'à s'interdire (...) de disposer d'une évaluation approfondie de la richesse potentielle".
Elle a estimé néanmoins avant toute chose qu'il faudrait "lancer un programme de recherche scientifique" très encadré et que "dans deux ou trois ans, l'expérience acquise (...) permettra de prendre des décisions rationnelles sur l'opportunité d'une exploitation".
Une proposition de loi interdisant la technique très contestée de la fracturation hydraulique, mais qui n'abroge pas les permis octroyés, a été adoptée par l'Assemblée nationale, et est actuellement examinée par le Sénat.
Source : Afp
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