L'annonce récente de la démission de Xavier Emmanuelli, président du SAMU social de Paris depuis sa création en 1993, est un nouveau coup de semonce tiré en direction du gouvernement qui continue encore et toujours d'opérer de larges coupes budgétaires. En effet l'Etat, qui finance à 92% ce système d'aide d'urgence au logement des sans-abri, a diminué de 25% le financement de l'hébergement.
Les associations comme Droit au logement, la Fondation Abbé Pierre ou encore le Collectif des morts de la rue appellent à la protestation et ont déjà réuni une centaine de manifestants le 16 juillet dernier. L'Etat se désengage de l'aide aux plus démunis, et cela est inadmissible, irresponsable.
Benoît Apparu, le Secrétaire d'Etat au logement, a beau affirmer que les places perdues seront remplacées par des hébergements privés que l'Etat prendra pour partie en charge. Cependant un tel changement implique un coût plus élevé à supporter pour les associations qui peinent déjà à s'en sortir. Cette déclaration a donc toutes les chances de n'être qu'un effet d'annonce, typique d'une société inégalitaire qui pousse de plus en plus de monde à la rue et où la solidarité n'est plus le fait de l'Etat mais d'associations et d'inconnus courageux et dévoués.
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