Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A a rebondi de 17.700 en mai. Toutes catégories confondues, il bat un nouveau record suite à une vive hausse (+ 39 400).
La tendance au reflux du chômage s'est arrêtée brutalement en mai. Les statistiques publiées hier soir par le ministère du Travail sont franchement mauvaises et l'ampleur de la hausse n'était guère anticipée au vu des indicateurs économiques. Après quatre mois consécutifs de recul, le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant pas du tout travaillé dans le mois (catégorie A) a rebondi de 17.700 en mai (+ 0,7 %), pour s'établir à 2,686 millions en France métropolitaine. Cette forte remontée efface la baisse des deux derniers mois. Elle « ne remet cependant pas en cause le mouvement de baisse enregistré depuis le début de l'année », a souligné Xavier Bertrand, le ministre de l'Emploi. Depuis le 1 er janvier, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A reste en retrait de 35.700. Sur un an, il est quasi stable.
La situation est pire si l'on regarde l'ensemble des chômeurs tenus de faire des « actes positifs » de recherche d'emploi, y compris ceux qui ont travaillé dans le mois : le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A, B, C a augmenté de 39.400 (+ 1 %), la plus forte hausse depuis octobre 2009. Cela porte leur nombre à 4,078 millions en métropole, un record. Malgré deux petites baisses en février et en avril, le nombre de chômeurs toutes catégories confondues a augmenté de 33.000 depuis le 1 er janvier.
Après quatre mois d'embellie, les zones d'ombre ne manquent pas : toutes les tranches d'âge de la catégorie A sont concernées par l'augmentation. Pour la première fois depuis le début de l'année, le nombre de chômeurs de moins de 25 ans repart à la hausse (+ 1,3 % en mai, à 429.300). Cette contre-performance n'efface qu'une partie de l'amélioration constatée précédemment : sur un an, le nombre de jeunes chômeurs baisse de 6,6 %.
L'autre signe inquiétant concerne toujours les seniors. Le nombre de chômeurs de plus de 50 ans progresse encore de 0,9 % sur un mois et de 12,3 % sur un an. Sur les douze derniers mois, il n'a enregistré qu'un mois de baisse (janvier). Enfin, les effectifs des chômeurs de longue durée ne cessent de s'étoffer depuis le printemps 2008 et le mois de mai n'a pas inversé la tendance : le nombre de demandeurs d'emploi depuis au moins un an s'établit à 1,54 million (+ 0,8 %, + 10,5 % sur un an).
Le ministère du Travail souligne, sans donner d'explication, que les entrées à Pôle emploi ont augmenté « de manière inhabituellement forte » (+ 6 % en mai), notamment en raison de fins de mission intérim (+ 7,5 %) et de fins de CDD (+ 2 %). Du côté des sorties, le nombre de radiations administratives baisse également « de manière inhabituellement forte » (- 23,5 %). La nette hausse des radiations constatée en janvier avait à l'époque été vivement attaquée par la CFDT.
Ces chiffres peuvent surprendre alors que la croissance a été forte au premier trimestre. Ils corroborent toutefois le « trou d'air » annoncé par l'Insee au deuxième trimestre. Il reste à savoir s'il s'agit d'un simple accident de parcours. Un expert évoque un éventuel effet technique lié au nombre élevé de jours ouvrés en mai. L'Insee a estimé la semaine dernière que le taux de chômage au sens du BIT ne devrait que légèrement baisser cette année, pour se situer à 9 % fin 2011 (en métropole) contre 9,2 % à la fin du premier trimestre.
Xavier Bertrand mise sur la réorganisation de Pôle emploi, qui devra renforcer la personnalisation de l'accompagnement des chômeurs et déconcentrer une partie des moyens aux agences locales. Il table aussi sur la montée en charge des contrats aidés cofinancés par les collectivités.
Source Les Échos
Faute d'orthograhe
Cérémonie du livre F.Mercier
écrire Pierre BORDES et non Borde
Salutations
Rédigé par : Bernard DEBORD | 14 juillet 2011 à 18:25