La taxe "Chirac" sur les billets d'avion, instaurée en 2006, aide bien les enfants malades dans 80 pays en Afrique et en Asie, mais ne contribue pas au rayonnement de la France, selon un rapport parlementaire présenté mardi par le député PS Henri Emmanuelli.
La taxe de solidarité sur les billets d'avions a permis de lever à partir de juillet 2006 quelque 160 à 170 millions d'euros par an de ressources complémentaires à l'aide publique au développement, écrit en substance M. Emmanuelli dans son rapport d'information.
Le produit de la taxe Chirac est affectée à Unitaid, dirigée par l'ex-ministre français Philippe Douste-Blazy, et Facilité internationale de financement pour la vaccination (IFFIm), une société commerciale de droit anglais.
"En terme de population soignée, Unitaid et IFFIm estiment que plus de 12 millions de personnes, surtout des enfants, ont bénéficié en 2009 des financements français", avec des gains d'espérance de vie, mais "faute d'opérateur français, la visibilité de l'effort français dans les pays aidés est inexistante", note le rapport.
"C'est ainsi que l'aide apportée par la France, quatrième bailleur de fonds de l'aide mondiale à la lutte contre le Sida, reste largement méconnue", lit-on encore.
Le rapport recommande entre autres "de renforcer la cohérence des engagements publics en faveur des organismes chargés de l'aide publique au développement", de "renforcer la gouvernance", et "d'améliorer la cohérence et la communication de l'effort français dans le contexte multilatéral".
Source : Afp
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