Le ministère de l’Energie a un mois pour décider si les permis pour l’exploration des gaz de schistes en France resteront dans les mains de leur titulaire.
Comme l’exige la loi du 13 juillet dernier, ils ont affirmé qu’ils ne recourraient pas à la technologie de la fracturation hydraulique.
Le gouvernement a maintenant jusqu’au 13 octobre pour étudier les dossiers des opérateurs et donner leur accord pour la poursuite des travaux exploratoires.
Lundi, Total faisait part de son souhait de poursuivre son exploration de gaz de schiste dans le sud-est de la France, et ce au moyen d'autres techniques que la fracturation hydraulique, interdite par la loi. Une volonté à laquelle les sénateurs du parti socialiste s'opposent fermement.
L'annonce de Total est vraisemblablement loin d'avoir plu. Lundi, le groupe pétrolier a déposé auprès de l'administration française, un rapport "motivé par la volonté du groupe de préserver les droits à l'exploration d'un domaine minier, droits qui lui ont été attribués en mars 2010 pour une durée de 5 ans". Total affirme vouloir continuer son exploration de gaz de schiste, en faisant appel à d'autres techniques que la fracturation hydraulique, une méthode interdite par la loi depuis le mois de juillet dernier.
Mais dans un communiqué, les sénateurs socialistes ont tenu à faire part de leur ferme opposition à ce projet. Ils réclament une loi visant à interdire toute exploration de gaz de schiste, quelque que soit la méthode de prospection employée. "Jean-Pierre BEL, Président du groupe Socialiste, et l’ensemble des sénateurs socialistes, dénoncent les failles juridiques et les limites de la loi promulguée par le Président de la République le 13 juillet dernier. Censée, selon le gouvernement, empêcher les industriels de procéder à l’exploration des hydrocarbures de schiste, elle n’a fait que retarder de deux mois, comme les sénateurs socialistes l’avaient prédit, l’exploration dans les zones concernées" déplorent-ils.
"Le groupe TOTAL a donné le signal, les autres sociétés bénéficiant de permis suivront", prédisent les sénateurs, qui "exigent du gouvernement que la révision de l'ordonnance réformant le code minier, initialement prévue avant l'été 2011, soit inscrite dans les délais les plus courts à l'ordre du jour de la prochaine session du Parlement". En effet, à la suite de Total, tous les détenteurs de permis ont exprimé leur souhait de continuer à explorer le gaz et le pétrole de schiste dans le sous-sol français.
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