Les députés PS ont réclamé vendredi "toute la lumière" dans l'affaire Dexia, après la révélation d'une lettre du régulateur français des banques, menaçant, à l'été 2010, de mettre le groupe sous surveillance en raison de la fragilité de son entité française.
"Ces éléments ne pouvaient être ignorés ni du gouverneur de la Banque de France, dirigeant de l'ACP, ni de Mme Lagarde, ministre d’un Etat présent au conseil d’administration de Dexia", écrit, au nom du groupe socialiste, le député Christian Eckert, dans un communiqué.
"Il leur incombait den tirer les conclusions, de mettre sous surveillance immédiate et quotidienne la liquidité de Dexia, plutôt que d’attendre de devoir en catastrophe démanteler Dexia au détriment des personnels, et peut-être de l’équilibre de la Caisse des dépôts et des deniers publics", poursuit-il.
"Les députés socialistes veulent faire toute la lumière sur les graves dysfonctionnements qui apparaissent à tous les niveaux", ajoute M. Eckert.
Faisant allusion au vote du Parlement attendu mardi sur la restructuration de Dexia, les députés socialistes se déclarent "favorables à la construction dune nouvelle structure publique pour organiser les prêts aux collectivités locales", mais ajoutent: "C’est possible autour de La Caisse des Dépôts et de La Banque Postale, à condition de ne pas plomber le nouvel organisme par les actifs douteux que traîne encore Dexia".
Le régulateur, l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP), avait menacé à l'été 2010 de mettre Dexia sous surveillance spéciale avec nomination d'un contrôleur ad hoc, en raison de la fragilité de l'entité française, dans une lettre à Dexia Crédit local.
Source : Afp
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