L’Assemblée examine cette semaine la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2012. Comme chaque année, ce texte ne fait que poser des rustines qui ne pourront pas combler la dette sociale, qui s’élève à 190 milliards d’euros. Basé sur des prévisions économiques irréalistes, ses recettes seront de toutes manières insuffisantes. Pire encore, il accentue les inégalités en terme d’accès aux soins, en faisant une fois de plus payer les assurés en général, et les malades en particulier.
Ce texte acte l’échec des réformes de l’assurance maladie de 2004 et des retraites de 2010. Il n’apporte pas la réforme structurelle nécessaire à la pérennité de notre système de santé qu’il faut absolument préserver. Le renoncement à une vraie prise en charge de la dépendance est le dernier exemple de cette absence de volonté de la majorité.
Les réponses apportées au déficit de la Sécurité sociale par la droite sont donc toujours les mêmes : faire payer les malades. Les mesures injustes de ce texte (taxe sur les mutuelles, réforme des indemnités journalières) s’ajoutent à celles qui ont été actées les années précédentes : franchises médicales, la hausse du forfait hospitalier, baisse du remboursement des médicaments à vignette bleue, instauration d'un forfait non remboursé de 18 euros sur les actes hospitaliers… L’accès à la santé devient encore davantage un luxe alors que, déjà, 40% des Français renoncent à des soins ou les diffèrent.
Lors des débats, les députés socialistes défendront des mesures équitables et efficaces :
- d'une part la taxation des revenus du capital et la fin des niches sociales
- des réformes structurelles (encadrement des dépassements d’honoraires, lutte contre les déserts médicaux, prévention, politique du médicament...)
Source : PS
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