Le député PS Pierre Moscovici a estimé mardi sur France Info que Nicolas Sarkozy, "de tergiversations en tergiversations" face à la crise européenne, avait été réduit à un rôle de "partenaire un peu junior" dans l’Union.
Pour le directeur de campagne de François Hollande dans la primaire de gauche, la crise en cours "est différente" des précédents cahots de l’UE, "car elle mine les fondements mêmes de la construction européenne", et atteint "la cohésion entre la France et l’Allemagne qui en a assez de payer pour les autres et s’est un peu retirée de la solidarité".
"L’Europe est au bord de la falaise, elle ne peut pas faire un pas en avant, il faudra bien qu’on trouve de solutions structurelles qui permettent de recapitaliser nos banques", et "mettre en place un mécanisme de solidarité et ou de garantie" financière, a dit l’élu du Doubs à la veille d’un nouveau sommet à Bruxelles.
"Nicolas Sarkozy ne cesse de se donner une stature de capitaine courageux dans la tempête", a accusé M. Moscovici. "La vérité, c’est qu’il a mal géré le pays". "Quand on est faible chez soi comme il l’est - dans l’opinion et les résultats - on n’est pas fort pour affronter, se confronter à un partenaire aussi puissant de Mme Merkel".
"Depuis 18 mois Nicolas Sarkozy va de tergiversations en tergiversations", "ça fait 18 mois qu’aucune mesure majeure n’a été prise", a accusé l’ancien ministre des Affaire européennes.
"Nicolas Sarkozy, malheureusement, a été réduit petit à petit à l’état d’un partenaire un peu junior dans cette coalition, il n’a pas convaincu", selon lui.
Tout en souhaitant que "demain on trouve une solution avec lui", M. Moscovici a estimé que "si on veut redonner du souffle à l’Europe, ça ne se passera pas avec Nicolas Sarkozy".
Source : LCP
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