Le président PS de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac, a estimé lundi que "la crédibilité de la parole de la France est mise en cause par l'attitude du gouvernement" après la révision en baisse par l'OCDE de la prévision de croissance pour la France en 2012.
"Une nouvelle fois, la crédibilité de la parole de la France est mise en cause par l'attitude du gouvernement, parce que celui-ci n'a pas le courage de prendre la mesure de la crise que nous traversons", juge M. Cahuzac dans un communiqué, avant l'examen mardi à l'Assemblée du projet de loi de Finances rectificative 2011 comprenant des mesures de rigueur du plan Fillon II.
L'OCDE, comme la Commission européenne, "considèrent que la France ne pourra pas respecter les objectifs de réduction du déficit public sur lesquels elle s'est engagée sans réaliser d'efforts supplémentaires dès l'année prochaine", souligne le député du Lot-et-Garonne.
Or, le gouvernement "avait déjà fait le choix de présenter un projet de loi de finances 2012 fondé sur une croissance irréaliste de 1,75%. Cela l'a conduit à réviser sous la pression des marchés et dans l'urgence ce chiffre à 1% -niveau encore manifestement surévalué pour l'OCDE et la Commission", ajoute-t-il.
L'OCDE a drastiquement revu à la baisse lundi sa prévision de croissance pour la France, qui serait à peine positive en 2012 (+0,3%) après une "courte" période de récession. Cette situation "exigerait", selon l'organisation, un nouveau plan anti-déficit, dont l'éventualité a été immédiatement rejetée par Bercy.
Source : Afp
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