Nicolas Sarkozy a la mémoire « hasardeuse ». Celui qui vitupère aujourd’hui la proposition d’octroyer le droit de vote aux étrangers aux élections municipales est le même qui le 25 octobre 2005 expliquait dans une interview au Monde « qu’il ne serait pas anormal qu’un étranger en situation régulière qui travaille, paie des impôts et réside depuis au moins dix ans en France, puisse voter aux élections municipales. A peu de chose près, c’est exactement le contenu de notre proposition.
En 2001 M. Sarkozy écrivait dans son livre « libre » : « J’avoue ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour des scrutins cantonaux et municipaux. A compter du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois, où ils vivent sur notre territoire depuis un temps minimum, par exemple cinq années, je ne vois pas au nom de quelle logique nous pourrions les empêcher de donner une appréciation sur la façon dont est organisé leur cadre de vie quotidien ». Notre proposition ne dit pas autre chose.
M. Sarkozy est comme la girouette qui change avec le vent. Ce n’est pas notre proposition qui divise les Français, une majorité d’entre eux y est désormais favorable. Ce sont ceux qui, comme M. Sarkozy considèrent que ce n’est jamais le moment, que « l’opinion n’est pas mûre » et qui s’emploient à en faire un instrument de discorde et de stigmatisation plutôt que d’intégration et de concorde.
Communiqué du Groupe socialiste, radical et citoyen
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